D'une robe bleue
Emma aimait le bleu.
Celui des robes et des rubans que vendent les camelots de passage, ou des stores de soie que l’on tire aux fenêtres des calèches. Celui qui recouvre les livres où l’on parle d’amour. Celui que laisse dans la tête la musique après que l’on y a dansé.
Elle n’avait pourtant jamais vu la mer. -Une histoire de bleu- de Jean-Michel Maulpoix Ed. nrf Poésie/Gallimard
Nirvana de Augustus Edwin John - 1908
(…) ce serait une autre [robe] et qu’il ne lui aurait jamais vu, bleue comme ses yeux, bleue comme la mer où ils sont ce jour-là, une robe longue et bleue, et si longue si bleue, si légère dans le vent, qu’elle lui parait d’un autre temps, une robe comme autrefois lui semble-t-il, et d’un coton, d’une toile qui dit le radieux du jour d’été, le bonheur, la joie qui l’accompagnent, une étoffe qui se lève dans le vent, légère bat les chevilles, et parfois d’un grand mouvement vole autour d’elle. Un calicot, une étamine bleue. Une toile douce où passe l’air, la brise du bord de l’eau. -La robe bleue- de Michèle Desbordes Ed. Verdier
The blue pool de Augustus Edwin John - 1911