Un vent d'Afrique souffle sur Paris #2
Lors d’un bien sympathique dîner, avec des amies blogueuses, dans ce restaurant éthiopien du nord-ouest de Paris, où l’on devait pratiquer le difficile exercice de transgresser aux bonnes manières : celui de manger avec ses doigts… Oui là, bien entourée d’une fée marraine et de qui tient son petit bazar, j’ai vu arriver celle qui est comme elle est : Vanessa ! Et en mains propres (nous n’avions pas encore eu le bonheur de transgresser…) elle m’a remise mon colis swap !
Quelle surprise de voir ainsi le messager d’Afrilire me remettre mes cadeaux, très vite déballés sous les yeux intéressés des deux grandes voyageuses que sont Delphine et Hania. Ainsi, sur notre table, tout le Sénégal que je connais un peu, pas autant que mon pays d’enfance : la Côte d’Ivoire, s’est offert. Un pays dont je suis curieuse de découvrir et d’aimer les sables et le vent chaud, d’avoir "Le goût du Sénégal" par des textes choisis de Pierre Loti, Albert Londres, André Malraux, Blaise Cendrars, Catherine N’Diaye, Aminata Sow Fall entre autres. Comme dans un miroir "De l’autre côté du regard" de Ken Bugul, le dialogue entre une fille et sa mère morte, seul compte leur vérité propre et la vie. Et suprême faveur pour m’exercer aux mots du poète Léopold Sédar Senghor : son "Oeuvre poétique" dont Chants d’ombre, Ethiopiques, Poèmes perdus (1906-2001) et un petit "Journal de route" par Damouré Zika, le périple de l'ethnologue Jean Rouch, le long du fleuve Niger en 1948-1949.
Accompagnaient ce festin de reines… d’Afrique (la reine de Saba, entre autres) comme de petites "mises en bouches" (mots favoris de Vanessa) un petit singe vert de perles (réplique de Bamboula, le singe de mes cinq ans) un marque page et sa marche des éléphants, une carte d'hommes colorés et porteurs des mots chaleureux de Vanessa et surtout chère à mon cœur, de la terre d’Afrique, de la terre rouge du Kenya; plein de gri-gris, comme j'aime.
Un peu plus tard, les trois Reines parées de leur collier de fleurs d’oranger, originaire du quartier indien où j’habite, ces africaines d’une soirée et moi-même avons transgressé avec délectation… les doigts dans la sauce, nous sommes devenues des gadies. (filles ext amies re-ext chéries) Je vous embrasse, les gadies.