Dans la case de Laurence
Depuis l’automne et mon dernier billet sur Korékro 57 #2, je m'étais éloignée de ce pays de l’enfance, d’une part parce que je ne suis pas constamment nostalgique de mon enfance et de ce lieu si particulier qu’est l’Afrique et puis, parce que je retrouve depuis peu le contentement de la création par le pinceau et les couleurs dans l’atelier et la mise en images de mon travail. Tout à ce nouveau divertissement, j’avais occulté inconsciemment sans doute, ce chapitre de mon histoire, peut être aussi parce qu’il me ramenait presque toujours à celle de mon père et que le travail du deuil s’est fortement fait ressentir tout ce long hiver.
Pourtant j’avais sur mon bureau, une pochette SNCF contenant un aller-retour pour le sud, pour une rencontre programmée depuis… on dit pas, pour enfin rattacher mes souvenirs à ceux d’une petite fille de 8-9 ans qui aurait connu le même avant-avant que moi, en la personne d’une élève de 9ème, classe tenue par ma maman. Laurence revient d’un voyage au Burkina Faso (juste au dessus de la Côte d’Ivoire) et sur son blog Abidjan-Blues, elle raconte son périple avec d’immenses photos et on la suit, jour après jour, dans son immersion comme un bain de jouvence ; là, il m’a fallu reconnaître que l’émotion perlait à chacune des images et l'humour aux bons mots. Laurence nous offre une Afrique authentique et pareille même chose à celle des années 60/70, belle et sincère, pleine de sourires ; oui, cette Afrique là existe toujours… Il va faire bon m'y replonger.
A la fin de la semaine, je pars rejoindre Laurence. Celle-ci m’a invitée pour quatre jours… dans sa case. Une enfance en Afrique, c'est pas commun ! C'est plein de soleil, de chaleur, de couleurs, d'odeurs, de plaisirs simples- Laurence dans Abidjan-Blues. Une rencontre qui promet d'être pleine de soleil et de plaisirs simples... et nous irons voir la mer.
Texte de caroline_8 (avec quelques expressions de là-bas) et photo de Laurence