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fenêtres sur la cour
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24 octobre 2010

Ce jour-là

*

James_Whistler__The_great_sea_1899_Dieppe

*

Ma chère Zaza,

J’aurai bien du mal à tenir mes résolutions de la rentrée, à savoir rendre l'instant plus léger et rire toujours rire, comme il m’est dès lors impossible de rêver au meilleur. Mon rire s’est brisé à l’instant où tu t’es arrêté de respirer. Fatiguée ce jour-là, tu t'es endormie pour ne plus te réveiller, si discrètement...

Nous avions les mêmes parents, ce qui faisait de nous des sœurs à part entière. Notre enfance, notre adolescence se dérouleront sans problème sur un merveilleux continent et si tu avais du mal à te souvenir  de ces moments là, lorsque si petite tu nous suivais ton grand frère et moi, les photos et puis bien plus tard, mes écrits sur cette enfance si privilégiée, t’ont aidé je l’espère à retrouver ton chemin. Tu étais parfois un peu perdue. Exilées  à Paris – et le mot n’est pas trop fort – nous nous sommes construite notre vie d’adultes, bien obligé, en prenant des chemins différents certes mais conformes à notre propre désir. Nous savions que nous nous aimions et lorsque nous nous retrouvions, nous redevenions sans peine les sœurs M. celles de l’enfance de là-bas.

J’ai retrouvé le billet intitulé "D'une sœur à l'autre" publié le 26 mars 2007 qui suscita d’émouvants commentaires des lectrices ; assises là, sur ton canapé rouge, nous en avions débattu…  et puis je savais que tu me lisais et qu’ainsi tu pouvais me suivre dans  mon évolution, que tu me soutenais même si tu commentais peu, même rarement. J’ai relevé 6 commentaires en 4 ans et de lire tes petits mots qui resteront à jamais sous mes billets, tu te doutes de mon émotion.

La vie, pour ne pas dire autre chose, nous oblige à nous séparer et ce jour-là, sous la pluie car je sais qu’il pleuvra  et que mes larmes ne permettront pas un retour en arrière, ce jour-là où tu… J’ose croire que, comme un matin ordinaire lorsque tu ouvrais mes fenêtres sur la cour, tu liras mon billet.

Ta grande sœur Caline

*

Isabelle, 1954-2010

Texte de caroline_8 et peinture de James Whistler, The great sea - Dieppe - 1899

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Commentaires
L
je ne savais pas...je pense bien à toi...je t'embrasse
Z
je passe bien tard aussi ...<br /> Des bons gros baisers réconfortants Caroline ...
L
Je passe bien tard... Plein de douces pensées pour vous ce soir.
L
Toutes mes pensées pour toi Caroline... Et pour elle...<br /> Je t'embrasse et te serre contre mon coeur...
B
Je tombe des nues...J' étais partie un petit dans le sud, je reviens te lire et je vois tout çà...Je pense à toi et à elle avec beaucoup de tristesse aussi...je t'embrasse bien fort Caroline. Béatrix
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