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fenêtres sur la cour
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22 mai 2009

De la conversation au bord de la mer

-    L’air est si calme, il n’y a pas de vent.
-    Tu ne dois pas le laisser t’effrayer. Le temps s’est seulement le temps. Ça va, ça vient.
-    Mais, comment peux-tu dire ça, alors que tu sais ce que la mer peut faire ?

Almada_Negreiros__The_Bathers__1925_

 -    Que peut-elle faire ? Se soulever ? Engloutir des bateaux ? Faire disparaître une ville ? Oui, elle peut faire tout ça. Elle peut prendre ta vie, ton amour, tout ce à quoi tu tiens. Bon. Que faut-il faire ? Partir d’ici ? Courir se cacher dans un placard pour ne pas avoir à l’entendre, la voir, ni même à penser à elle ? Ce n’est pas ça qui la fera disparaître. Elle est toujours là à faire ce qui lui plait. Alors tu restes et tu essaies de garder ce qu’elle t’a laissé. Tu l’attends de pied ferme, tu la combats, et tu survis. Beaucoup de tempêtes ont soufflé dans cette baie, elles ont soufflé et elles sont reparties et je suis toujours là. Toujours forte. Je n’ai pas peur d’elle, je n’en ai jamais eu peur.
-    Toi non plus, tu ne dois en avoir peur. 
Extrait de - Les yeux de l'Amaryllis - de Natalie Babbitt, extrait que j'ai retrouvé dans mes "Lettres du soir"

Oui, je n'ai pas peur, je n'ai jamais eu peur de la mer, sauf d'une terrible grande vague qui menaçait de submerger les miens... cauchemar aujourd'hui disparu. Cet été, j'ai rendez-vous avec elle, rendez-vous avec la mer, elle me manque. Elle et son odeur, son goût de sel, ses couleurs d'humeur, son murmure ou sa clameur, elle et sa vue sans fin, son bout du bout d'elle même. Face à elle, je me perds et me trouve à la fois, je m'évade et me recentre simultanément. Dans l'attente de ce tête à tête, je pars quelques jours converser avec ma mère; cela fait tout juste un an que Papa nous a quitté. Oui, je n'ai jamais eu peur de la mer et je n'ai plus peur de la vie.

Texte de caroline_8 et peinture de Almada Negreiros -The Bathers- 1925

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Commentaires
A
Moi ca fait huit ans que mon père m'a quittée. Et si, je me dis qu'un jour, en ouvrant mes volets, à Biarritz, je me prendrai une grande vague dans la figure ...
L
Que mère et mer t'entourent de leurs bras aimants...
F
La mer qui nous roule...nous prend dans ses bras...nous parle...nous réveille ou nous endort...calme ou déchainée elle berce souvent nos pensées...<br /> Je te souhaite une belle conversation Caroline...<br /> Je t'embrasse...
M
qu'est-ce qu'elle est belle, cette peinture.
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