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fenêtres sur la cour

fenêtres sur la cour
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9 juillet 2011

Tout avait commencé par des fenêtres

... des fenêtres sur la cour.

C'était, il y a quelques temps déjà... et c'est devant une fenêtre ouverte que Florizelle revenait pour notre plus grand plaisir et même celui d'ouvrir d'autres fenêtres...

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Voici quelques unes de mes préférées, inspirantes et parfois un peu académiques.

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1/Warsaw, Poland ‘05- 2/cups of coffee- 3/Julien Oppenheim- 4/Casa Orlandi

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1/Henri De Braekeleer- 2/Andrew Wyeth, 1943- 3/Julien Oppenheim- 4/Balthus,1951- 5/Saul Leiter, 1958

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if i were going-Leonie

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1/William Orpen- 2/Edward Hopper, 1923- 3/Frederick Childe Hassam, 1886- 4/Wolfgang Tillmans- 5/Winslow Homer, 1873

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Découvertes de photographies pleines d'humanité, habitées, des fenêtres aux regards, des Fenêtres sur cour, sur le blog "Le Clown Lyrique" et des fenêtres depuis Lisbonne, des fenêtres vers l'ailleurs sur le blog "Les contours du silence" et puis encore: d'autres fenêtres insolites ou non... et toujours: mon regard à travers la fenêtre

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5 juillet 2011

En attendant...

suite à une histoire de valise

La Valise Mexicaine
Film réalisé par Trisha Ziff

Une histoire qui parle d’exil et de liberté, de perte et de réparation, pleine de contradictions : rejetée par certains, recherchée par d’autres, puis, après un temps d’hésitation, restituée. Une histoire de survie.

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Inspiré par une image retrouvée miraculeusement, un beau roman raconte la passion du reporter [Robert Capa] pour la photographe Gerda Taro pendant la guerre d’Espagne: En attendant Robert Capa de Suzanne Fortes.

«En attendant Robert Capa». De Susana Fortes. Ed. Héloïse d’Ormesson et négatif d'une photo de Gerda Taro, prise par Robert Capa, exposée du 4 juillet au 18 septembre  aux Rencontres d'Arles 2011

2 juillet 2011

... et puis quels sont les mots qui soulagent ?

Voilà ce que je me dis

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… [elle] est morte, ça n’a pas de sens, c’est juste des mots.

En ce jour d’enterrement (…) je ne ressens rien, non. Et puis, tiens, quelque chose de mouillé sur mon visage. Il pleut ? Mais non. Il ne pleut pas. Je pleure. Ce sont des larmes fines, économes et discrètes,  ou qui tentent de l’être, et de passer en force.  C’est si étrange cette douleur qui ne fait pas mal. (…) Mais je ne sais pas si c’est [elle] que je pleure. C’est peut être un chagrin plus ancien, ou un chagrin à venir, ou le chagrin de ce qui m’attend et que je ne sais pas encore. (…) C’est ma chance, ces larmes sans chagrin qui me submergent – il était temps.

D’habitude quand je sens que la tristesse arrive [je m’active soudainement] C’est la perspective [du résultat de l’acte et de l’idée d’évoluer vers un mieux] qui m’aide à me lever. (…) Sauf que là ça n’a pas suffi. J’ai eu beau [ranger, trier, éliminer] toute la semaine, ça n’a pas réussi à enrayer la montée de la tristesse.  (…) je me suis dit, pas pleurer, (…) juste attendre l’accalmie (…). Faut juste attendre un peu, je me suis encore dit, ça va passer comme un orage, comme une ondée, (…) ça va s’arrêter, ça va aller.

Mais ça n’a servi à rien, la tristesse est passée mais c’est l’énervement qui a pris le relais et me voilà écorchée, surexcitée (…).  (…) tout m’oppresse, (…), les voisins, les voitures, le monde des vivants (…)

Je me sens mal, (…) je ne suis plus du tout en colère, je ne suis plus du tout furieuse, j’ai juste très peur tout à coup.  (…) moi, j’ai si peur.

(…) ça va mieux tout à coup, ça s’apaise au-dedans de moi, peut être que je suis juste arrivée au bout de la peine, peut être que je ne peux pas avoir plus mal et que c’est aussi pour ça que ça va mieux.

(…) Mais peut-être pas dans le fond.
Peut -être que c’est elle qui a choisi sa mort, comme on choisit un roman avant de partir en vacances, comme on choisit une destination de vacances, ou comme ça, pour rendre service, parce qu’elle pensait que c’était bien, (…) Aujourd’hui que la colère est passée, et le toboggan des regrets, aujourd’hui qu’il ne reste plus que de la souffrance séchée, voilà ce que je me dis.

extraits du livre "Mauvaise fille"  de Justine Levy et ceci dans mon carnet d'images

7 juin 2011

La consolation des grands espaces

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Là-bas, je n’ai pas eu à pousser des portes et à ouvrir des fenêtres sur… Tout était en plein vent, je dépliais mes ailes si longtemps atrophiées et froissées ; j’évoluais sans crainte et je réalisais que j’étais enfin dans la vie et même dans ma vie…
Il me reste maintenant le souvenir de nos premiers pas, ceux dans les aéroports et des moments où l’un près de l’autre dans les fauteuils d’avion, nous ne savions pas encore ce qui nous arriverait ; il me reste le souvenir de l’attente et celui de l’émotion si forte que j’en ai pleuré, lorsque les vrombissements des réacteurs n’ont fait qu’un avec les battements à tout rompre de mon cœur.


Après les images qui me submergeaient par vagues, j’ai laissé venir à moi les mots pour décrire mon ressenti et l’excitation [celle de l’enfant à qui on a promis d’aller voir la mer] et puis le saisissement lorsque au bout de la piste rocailleuse, m’est apparu le Pacifique en vue panoramique. Là, sur le sable blond, j’ai écrit son petit nom et j’ai laissé l’océan l’emporter lors d’une vague un peu plus forte.
Ce voyage fut non pas une prise de conscience mais la confirmation que l’essentiel ne se résume pas à la possession, mais que le bien-être se trouve dans la simplicité ; je le pressentais déjà mais là, je l’ai vécu. Face à l’immensité ou plongée au cœur d’une nature édénique, je faisais corps avec elles et enfin, je me rencontrais, je le rencontrais et elle m’accompagnait : La consolation des grands espaces, la lecture que je retrouvais le soir au fond de mon lit… sous un ciel bleu nuit parsemé d'étoiles orchestrées par la Croix du Sud et las Tres Marias.


A notre retour, je n’étais pas tout à fait consolée mais je pensais être sur la bonne voie lorsque la maladie m’a terrassée. Accrochée de nouveau au quotidien, je l’ai assuré et je me suis appliquée à prendre du repos, à prendre mon comprimé afin que s’apaise cette épuisante tension.
La vie n’a plus le même sens, mon regard sur elle a changé, j’ai changé mais je peine à expliquer mon nouvel état ; je n’ai d’ailleurs pas envie de me justifier mais j’ai refermé certaines portes dont celle de l’enfance et celle de l’Afrique. Je n’éprouve plus l’envie de me retourner, j’ai les yeux grands ouverts sur l’avenir qui ressemble à une maison tout en bois s’élevant sur nos terres, les terres de Barro Blanco.

L'espace a un équivalent spirituel et peut guérir ce qui est divisé, pesant pour nous-mêmes. ... nous pouvons apprendre à porter l'espace à l'intérieur de nous-mêmes aussi facilement que nous transportons notre enveloppe corporelle. L'espace symbolise la santé mentale, non une vie stérilisée, ennuyeuse, mais une existence qui pourrait "accueillir" avec intelligence toutes sortes d'idées ou de situations. Gretel Ehrlich

texte de caroline_8 et photo du film Never let me go de Kazuo Ishiguro

14 avril 2011

Hindi Zahra chante Beautiful tango

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jeux de mains comme celles des femmes de Oualata, poudre de couleurs sur les murs et les tissus, séduction de la danse et voyage... loin d'ici.

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merci à Delphine

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1 avril 2011

Dans mon carnet d'image

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Depuis mon retour, j'ai été dans l'incapacité de poster un billet. Comment décrire la beauté mêlée au plaisir lorsque le monde est à feu et à sang, comment parler de soi lorsque le regard est tourné vers d'autres, tant de souffrances et d'impuissance à les soulager, tant de peurs qui paralysent et isolent...
J'ai juste collecter des images et ainsi découvert que Wabi & Sabi a apprécié mon carnet d'images... tout en blanc essentiel et en brun nostalgique.

Texte de caroline_8 et  photo du carnet

17 février 2011

* * tout va bien et merci de vos petits mots

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 tout va bien et merci de vos petits mots

10 février 2011

Il paraît...

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Jusqu’à maintenant, je maintenais le cap, en vivant de manière raisonnable, ne voyageant que sur une carte et bouclant des bagages imaginaires.
«  … l’idée de partir ;  parfois elle attend des années, dans l’ombre, son heure » P. Morand. Un jour, ne plus supporter d’être sage et fuir l’inadmissible, partir seulement partir et enfin, faire le voyage où l’on va accepter d’être égarée, renoncer à ses certitudes, s’abandonner à l’imprévu, car «  l’essentiel est de partir » N. Bouvier
C’est une évidence associée à de l'impatience d'agir et à la crainte de quitter ma vie. Il me faut sortir des rails, du chemin que je m’étais tracé, m’autoriser à faire un pas de côté. Je m’accroche encore un peu à des listes, de l’organisation pour éviter les mauvaises surprises. Après il me faudra vivre pleinement, me laisser vivre et non plus rêver ma vie.

Quand l’aventure a-t-elle commencé ? Dès que j’ai eu prononcé le « oui » d’acceptation, puis à l’élaboration des listes, la commande des livres à emporter, les affaires que j’ai mis de côté en attendant d’aller chercher la valise à la cave ; maintenant je la remplie.
Pour le concret, c’est une longue route qui nous attend ce vendredi 11 ; trois avions, deux escales dans deux aéroports internationaux, 17h15 de vol… 5 fuseaux horaires. Il parait qu'en vol, l’on est gavé de nourriture, de films et d’occupations diverses et variées… Il paraît que là-bas, la terre est belle et que nous serons heureux.

Il paraît...

Texte de caroline_8 et photo Maps in London

7 février 2011

Le goût du voyage

« La vérité, c'est qu'on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu'au jour où, pas trop sûr de soi, on s'en va pour de bon » N.Bouvier

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lecture appropriée: "Le goût du voyage" textes choisis et présentés par Anne-Marie Cousin aux édition le petit mercure

28 janvier 2011

... et puis fermez les guillemets

juste besoin de déposer ces mots, ici 

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« Tôt le matin, je me réveillais fatiguée et des sanglots dans la gorge, pleine de colère retenue » et mes regrets avaient un goût d’inachevé… J’en étais là avec ma peine mais ces jours-ci, quelqu’un a bien voulu m’écouter. Elle a dit quelques mots, juste une petite phrase et je me suis entendue exprimer ce qu’il fallait dire et puis, j’ai pleuré.

Dès le lendemain, tout m’est apparu clair et évident : j’étais habitée par sa colère, qui n’avait sans doute pas trouvé d’écho lors de son expression et son histoire n’était pas terminée. C’était à moi de la clore. Aussi j’ai reconnu, à voix haute, sa révolte et son mal-être qui en découlait et je me suis excusée si j’avais fait des erreurs à son encontre. J’ai parlé pour moi et puis pour notre mère (qui ne reconnait pas ses éventuelles erreurs) Puis au téléphone, je me suis adressé à celle-ci et je lui ai dit qu’il aurait suffit de reconnaitre sa peine et de s’excuser pour le mal que l’on aurait pu lui faire sans le vouloir pour qu’elle parte en paix. Je ne sais si notre mère m’a entendue… Peu importe, j’ai exprimé sa douleur et peut être même notre douleur.

Ma colère et mes pleurs matinaux ont disparus et ont fait place à une certaine sérénité ; chacune est à sa place, je suis toujours auprès d’elle mais à « une place qui ne m’empêche plus de vivre, d’aimer et d’agir »... de m'accepter comme une autre femme avec ma propre vie, différente de celle de ma mère et de celle de ma sœur.

Texte de caroline-8 et entre guillemets

21 janvier 2011

Celle qui marche contre le vent

…  titre emprunté au nom de la collection: "Ceux qui marchent contre le vent" de cette petite maison d’Editions Indigène, dont on parle tant pour son « Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel.

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Il me plait, moi qui fuyait et courait vite pour ne pas que le vent me rattrape, il y a encore quelques semaines…, il me plait de faire miens ces mots et de marcher contre le vent, d’avancer malgré tout et d’aller là où mes rêves m’ont toujours portée : ailleurs et au bout du monde.

Dans l’art de la simplicité de Dominique Loreau : - si vous vivez en fonction de vos aspirations et de vos rêves, vous obtiendrez ce que vous désirez. (…) Les pensées sont d’une puissance incroyable. (…) Nous créons notre réalité. Peut être qu’à force de faire les bagages, d’attacher les étiquettes d’un voyage imaginaire, de faire le tour de la terre, d’une certaine manière de voyager, il est arrivé le moment ultime pour moi, de lever les amarres pour de vrai ; sans trop y croire, j’ai simplement dit « oui » à l’invitation comme si cela coulait de source et je me suis sentie si calme après ; c’était l’évidence même de ce que je devais faire. Il était temps.

Ainsi je prépare ma valise, je fais des listes de ce que je dois emporter, de comment je vais me vêtir… c’est l’été où je vais, de ce que je lirai chaque soir avant de m’endormir (rituel incontournable) du carnet aux pages blanches qui m’accompagnera dans l’écriture, de ces mots que je vais poser comme mes pas sur cette terre inconnue mais tant imaginée… Comment?... Vous n’avez pas encore deviné?... C’est au Chili que je pars avec don Jaime, du 11 février au 06 mars de cette année. Là, dans trois semaines et un jour... j'atteindrai mes terres imaginaires.
 
Texte de caroline_8 et photo © jennifer.martin dans mon carnet d'images

9 janvier 2011

Deux soeurs et plus, si affinités

à Isabelle

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1/ les deux soeurs de Vigée Le Brun, les deux soeurs de Cornelis de Vos vers 1610-1615, Raison et sentiments de Ang Lee en 1995, les deux soeurs de Henri-Fantin-Latour, 2/ Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, 3/ les soeurs et le frère de Sofonisba Anguissola, Deux soeurs pour un roi de Justin Chadwick en 2008, les deux soeurs de Mary Cassatt, Les soeurs Bronté de André Téchiné en 1979, 4/ Caline et Zaza en 1982 à B.M, 5/ Hannah et ses soeurs de Woody Allen en 1986, The Uninvited de Charles Guard en 2009, Pieds nus sur les limaces de Fabienne Berthaud en 2009 et Interieurs de Woody Allen en 1978

3 janvier 2011

Mesdemoiselles C.

Anne Serre
Les deux sœurs
Théodore Chassériau (1819-1856)
Mesdemoiselles C. 1843
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Notre frère nous a demandé de poser. (…) C’est lui qui a souhaité accentuer notre ressemblance, car à la vérité, nous ne nous ressemblons pas tant que cela.
(…)
Moi aussi, je voulais partir. (…) Je voulais devenir professeur, et peut être même à l’étranger. (…) Et non seulement enseigner, mais écrire peut être, car j’avais entrepris un récit (…) Mon roman s’appelle Le salon vert. (…) D’ailleurs, on le notera, c’est celui dans lequel nous posons.
(…)
Maintenant que dix ans ont passé, je me demande (…) Ma sœur à qui j’ai écrit […] rechigne à évoquer le passé. « Il est toujours plus douloureux que le présent et l’avenir, m’écrivait-elle. Au moins, dans le présent et l’avenir, on est là, vivant, à pouvoir agir et infléchir le cours des choses. Pour ce qui est du passé, figé à jamais, on n’y peut rien changé et je déteste cela. »
(…) j’ai voulu pousser la porte du salon vert, une pièce où nul n’entre plus guère, (…) Je n’ai fait que l’entrouvrir car mon cœur a lâché : au centre de la pièce, nous étions là toutes les deux, en robes safran, en châles corail, nous tenant par le bras. Et les deux femmes qui ont tourné la tête au bruit de la porte pour me dévisager, c’était nous.

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Extrait du texte de Anne Serre et détail du tableau Mesdemoiselles C. de Théodore Chassériau du Musée du Louvre

3 janvier 2011

Petit pan de mur jaune

PetitPanDeMurJaune_01Dans A la recherche du temps perdu, l'écrivain Bergotte redécouvre un de ses tableaux préférés, la Vue de Delft de Vermeer - Enfin il fut devant le Vermeer [...] il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. [...] Comme foudroyé par le tableau, Bergotte fait l'expérience d'une révélation esthétique : l'œuvre lui inspire une conception de l'écriture que le passage lui-même expérimente.

Le Musée du Louvre a invité des écrivains à imaginer une fiction à partir d’une œuvre du musée.  Chaque texte a été lu par son auteur devant l’œuvre qui l’avait inspiré ; 22 rencontres entre  l’art et la littérature, un dialogue entre les images et les mots.

Lire Mesdemoiselles C. ci-dessus...

24 décembre 2010

Une invitation à la fête

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54. Choses que l'on entend parfois avec plus d'émotion qu'à l'ordinaire.

- de belles fêtes pour vous, avec des étoiles en guise de bougies, une guirlande de souhaits, des surprises enrubannées et puis à savourer comme du chocolat, la promesse d'une meilleure année.

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des flocons de baisers

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18 décembre 2010

Notes de chevet

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Sei Shōnagon est une femme de lettres japonaise qui a écrit vers l'an 1000 ce qui est considéré comme une des œuvres majeures de la littérature japonaise : Notes de chevet, un texte inclassable, une collection de listes, de poésies, de complaintes et d'observations glanées tout au long de son séjour à la cour.

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Sei Shonagon (c. 968 - c. 1010) : une page des Notes de chevet

*

À la manière des Notes de Chevet de Sei Shônagon, voici les miennes :

15. Choses dont on néglige souvent la fin
- Le rire innocent qui reste à jamais éphémère en se fracassant sur une note grave et menaçante
- Les rares instants de joie qui nous chavirent et nous laisse un goût d’enfance inachevée

18. Choses qui font battre le cœur
- de nouvelles fenêtres qui s’ouvrent sur des horizons surprenants
- une envie d’ailleurs et pas pour de faux !

19. Choses qui font naître un doux souvenir du passé
- l’ocre rouge d’une terre à jamais perdue
- une chanson, celle des deux sœurs pas jumelles pour deux sous !

41. Choses dont on n’a aucun regret
- la vie telle qu’elle se déroule parce que, cette vie est la sienne, celle que l’on assume

45. Choses qui a une grâce raffinée
- de timides vagues pourléchant le sable gris d’une plage au petit matin

56. Choses qui gagnent à être peintes
- un rai de lumière sur le seuil d’une porte entre-ouverte, un soir d’été

80. Choses que l’on a grand hâte de voir
- l’océan Pacifique à perte de vue pour y respirer la vie à plein poumon

Texte de caroline_8 et si cela vous dit, Tania, Lali, Lune, Dom et bien d'autres, livrez-nous vos Notes de chevet

7 décembre 2010

Mais où est donc passé l’automne ?

Ou comment la colère a pris le pas sur la tristesse

 Je me trouvais bien courageuse d’avancer sans trop de dégât sur le chemin de ma peine. Avec Maman, nous avions beaucoup parlé et un peu pleuré. Il le fallait car vivre, c’est apprendre à perdre, à mourir un peu.

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*

De retour parmi les miens, la vie quotidienne me happait  à nouveau ; agir, ne pas penser, concentrée sur les tâches et survivre… Le jour, peu d’allant face à ma vulnérabilité et aucun goût pour le plaisir: l’ombre de moi-même. La nuit était entrecoupée de mauvais rêves, de tout ce qui fait peur et angoisse, obstacles à simplement être bien. Et puis aucune envie de parler de sa disparition aux personnes rencontrées, comme si de ne pas en parler cela me permettait de ne pas réaliser son absence…  Ce refus d’accepter la réalité constitue une sorte d’auto-défense devant l’inéluctable.
Je faisais de la résistance et  en quelque sorte je m’interdisais d’être heureuse de peur de me sentir coupable d’être toujours là, auprès de mes filles alors que leurs cousins n’ont plus de maman… Tôt le matin, je me réveillais fatiguée et des sanglots dans la gorge, pleine de colère retenue car qui aurais-je pu invectiver à juste titre : personne ! La colère, c’est l’expression d’une forte charge émotionnelle.

J’en étais à me dire qu’un quart de comprimé avant de dormir m’aiderait grandement à passer cette épreuve, lorsqu’il y a quelques jours, trois évènements se sont enchainés et provoqués une envie de vivre enfin : le premier m’a donné un but, mais je vous en parlerai plus tard, le deuxième fut l’appel de H.  une bien belle personne, qui a su trouver les mots pour m’autoriser à vivre (acceptez alors de prendre du plaisir, sans aussitôt me sentir coupable) et à faire ce que je devais faire depuis si longtemps : il est grand temps d’être bienveillante avec moi. La disparition de ma sœur (lui donner une nouvelle place en moi, une place qui ne m’empêche plus de vivre, d’aimer et d’agir) est sans doute l’occasion de me poser les bonnes questions et surtout d’en trouver la réponse. Le troisième évènement, c’est la lecture du billet de Vanessa sur la créativité de chaque jour; ceci peut être le début d’une bonne réponse que je développerais bientôt.

J'ai écrit ce billet, il y a quelques jours déjà et l'automne n'est toujours pas réapparu. Par contre dans la maison du bout du monde, l'été s'est installé... et je vais beaucoup mieux.

Texte de caroline_8 et collage mural et urbain de Miso

2 décembre 2010

Jane et Paul, une manière de voyager

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Le voyage fait de chacun un écrivain. Cahiers inachevés, routes interminables : l’absence de fin permet de s’arrêter  où l’on veut, mais aussi, plus secrètement, de commencer et de continuer à avancer. Avancer et  s’égarer. (…) désir d’écriture qui se soutiendrait quant à lui, de déplacements  métaphoriques, d’images attirantes, de vertiges fascinés. (Comment supporter sa liberté, manières de voyager – Chantal Thomas)

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Le lendemain après-midi, nous arrivâmes à Ceuta. Nous débarquâmes avec une quantité de bagages telle qu’il fallut une petite armée de porteurs pour s’en charger. (Mémoires d’un nomade – Paul Bowles)
Il [Port] ne se considérait pas comme un touriste, mais comme un voyageur. (… ) Alors que le touriste se hâte, en général, (…) le voyageur, toujours étranger à ses lieux de séjour successifs, se déplace lentement, sur des périodes de plusieurs années, d’une contrée de la terre à une autre. (Un thé au Sahara – Paul  Bowles)
Nous longeâmes la côte en direction du sud dans un chemin de fer à voie étroite qui ne cessait de cahoter.
(Mémoires d’un nomade – Paul Bowles)

*

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Hôtel Villa de France   
Tanger, Maroc                                                                                                                                                                   Juillet 1948

Très cher Bup, [Paul Bowles]

… J’adore Tanger – le marché, la langue arabe, la Casbah, etc. Et j’ai très envie d’aller maintenant à Marrakech et à Taroudant. (…) et depuis que j’ai lu ton roman [Un thé au Sahara], je prends cela très à cœur. (…) Te voir mort dans le roman a réveillé la mégère en moi au Belvédère de Fès. Et tiens-moi informée des progrès de ton roman.
Très tendrement

J. [Jane Bowles]

(Jane & Paul Bowles Lettres 1946-1970)

*

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Textes de Ch. Thomas, Paul et Jane Bowles et photos tirées du film "Un thé au Sahara"

26 novembre 2010

Tout... autour de la terre

Comme une suite aux étiquettes d'un voyage imaginaire,
on aurait dit que j'étais partie en voyage,

avec du bagage et du voyage

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Revenant sur la terre
nous avons rencontré
sur la voie de chemin de fer
une maison qui fuyait
fuyait tout autour de la Terre
fuyait tout autour de la mer
fuyait devant l'hiver
qui voulait l'attraper

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Extrait du poème de Jacques Prévert et images prises, au fil du temps

1/ topsy design, 2/ peinture de ..., 3/ Sobinique, 4/ Llivia Sircla, 5/..., 6/ vintage suitcase, 7/ ...

18 novembre 2010

Liste d'auteurs inspirants

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Lali a bien fait de me tirer de mon chagrin en me proposant par le biais d’un tag de livrer les quinze auteurs qui m’ont inspirée depuis… on ne dit pas ! Mais si, je vais vous les énoncer par périodes de découvertes. J’ai bien été surprise à la rédaction de ma liste (en vrac, tout au début) qu’il s’en dégageait plus d’auteurs masculins que féminins. En fait, j’aime énormément lire des biographies. Bien souvent, la vie des écrivains m’intéresse plus que leurs œuvres. Par exemple, la vie de Sylvia Plath m’émeut alors que sa poésie m’indiffère presque. J’aime aussi leur journal ou leurs lettres ; j’aime leur quotidien. Après remaniement, les auteurs féminins étaient prédominants
Pour l’histoire qui fait rêver, j’ai tout d’abord lu à l’adolescence Elizabeth Goudge. Pour les récits au style journalistique et d’aventure, ce fut Ernest Hemingway et Joseph Kessel. Simultanément à 20 ans, je découvrais Anaïs Nin et Karen Blixen. A 30 ans, Marguerite Duras et Rezvani et à 40 ans, Nina Berberova, Paul Bowles et Stefan Zweig pour les nouvelles. De nouveau, à cette même époque, les récits d’aventures avec Francisco Coloane et de voyages avec Ella Maillart. A 50 ans, j’ai découverte Kate Gibbons et Frances Mayes et depuis quelques années, je relis tous ces écrivains et me délecte des lettres et journaux de Virginia Woolf, Katherine Mansfield, Sylvia Plath et Etty Hillessum.

Vous dites? Qu'il y en a 18!!! Au diable l'avarice! Non...

Texte de caroline_8 et photo de Laura Mazurek

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